Publié le 22/09/2016 à 1510, Mis à jour le 23/09/2016 à 0948 Ronaldo, puissance, élégance et efficacité Panoramic Double Ballon d’or 1996, 2002, double vainqueur du Mondial 1994, 2002, le Brésilien qui, ce jeudi, fête ses 40 ans a vu sa carrière hachée par les blessures mais conserve une place à part. Car il Fenomeno» combinait tous les talents. Ronaldo, le Brésilien, était un typhon qui alliait virtuosité et puissance. Créativité et efficacité. Il faisait, véritable dragster, sauter les verrous et bouger les lignes. D’une accélération. D’une feinte. Son dribble court, ses courses folles, que n’auraient pas renié certains rugbymen, faisaient des ravages. Avant You Tube et les séquences multi-diffusées, ses buts étaient des musts que les rares émissions spécialisées servaient comme des sucreries. Avant la prolifération des jeux vidéo dédiés au football, le virtuose brésilien donnait l’impression d’être guidé par un joystick. Sur cinquante, soixante mètres, ses slaloms géants accompagnaient des buts venus d'ailleurs qui l'ont, à la fin des années 90 propulsé, avec célérité, au sommet. Un génie précoce, prototype du joueur du troisième millénaire, réunissant le côté indomptable de Messi et la force de Ronaldo le Portugais, tous deux dotés comme le Brésilien d’un somptueux sens du voire quatre ou cinq défenseurs, rien, ni personne ne pouvait faire dérailler le rapide Brésilien d’une trajectoire l’aimantant irrésistiblement vers le but adverse pour ponctuer son déboulé rageur d'une frappe lourde ou travaillée. Eventail large. Comme lors de cette rencontre à Compostelle, le 12 octobre 1996, quand il sortit vainqueur d’une course sauvage, résistant à un tirage de maillot, repoussant la chute conserva la maîtrise du ballon, avant de marquer d’une judicieuse frappe placée. Autre flash, le 6 mai 1998, lors de la finale de la Coupe Uefa dominée de la tête et des épaules 3-0 pour l’Inter Milan contre la Lazio Rome, ponctuée par un but magistral, de sang-froid et de maîtrise technique pour mystifier Luca Marchegiani, le gardien de but, dans un tour de passe-passe feintes sans ballon qui feront sa légende. Celle d’un joueur qui après avoir étourdi le championnat des Pays-Bas a dominé la Liga 9 buts lors de ses 9 premiers matches, avant un triplé contre Valence, le 26 octobre 1996 et brillé en Serie A, puis de nouveau en Liga même diminué. C’est le meilleur attaquant, le meilleur joueur de tous les temps »Karim BenzemaC'est le meilleur joueur avec lequel j'ai joué, c'est sûr et certain», a, un jour, lancé Zinédine Zidane. Youri Djorkaeff ajoutant, lui Ronaldo reste le plus grand joueur avec lequel j’aie jamais joué. A l'entraînement, il sortait toujours des dribbles de fou ! On s'arrêtait pratiquement de jouer pour le regarder. C'était extraordinaire.»Mon successeur est arrivé», lança Pelé en 1996. Ronaldo Luis Nazario de Lima fut la source d’inspiration de Karim Benzema qui avoua dernièrement dans une interview à Bwin C’est le meilleur attaquant, le meilleur joueur de tous les temps. Je regarde des vidéos de lui et j’essaie de faire ce qu’il fait, mais ce n’est pas facile. C’est parfois impossible de reproduire les mêmes mouvements qu’il faisait…»Ronaldo qui fut le premier Brésilien Ballon d’or, fut martyrisé par les blessures mais parviendra à empiler 62 buts dont un doublé en finale de la Coupe du monde 2002 en 98 sélections avec le Brésil et 247 buts en 342 matches de championnat de Cruzeiro aux Corinthians, en passant par le PSV Eindhoven, l’Inter et l’AC Milan et le Real Madrid, entre 1993 et 2010. Ses fulgurances, même sous les effets conjugués des exploits hebdomadaires de Ronaldo et Messi, n’ont pas pris la poussière. Preuve que le Brésilien était et restera un joueur à part. Un joueur qui a fait changer d’ère le football.