Affreux, sales et mĂ©chants ComĂ©die dramatique rĂ©alisĂ© en 1976 par Ettore Scola Avec Nino Manfredi , Ettore Garofolo , Maria Bosco Un bidonville romain avec vue sur la coupole de Saint-Pierre. Giacinto, le patriarche, vit avec les vingt membres de sa famille dans une bicoque de bois qui tient Ă peine debout. Il veille souvent, fusil en main, sur son magot, un million de lires qu'il a touchĂ©es comme indemnitĂ© aprĂšs voir perdu un oeil. Chacun convoite le trĂ©sor et cherche Ă s'en emparer. Les rixes se suivent, tout comme les accouplements plus ou moins rĂ©guliers, dans la terrible promiscuitĂ© qui rĂ©unit la famille. Un jour, Giacinto ramĂšne une prostituĂ©e monstrueusement obĂšse dans le lit conjugal et dĂ©clare qu'elle n'en bougera plus. C'en est trop pour l'Ă©pouse outragĂ©e, qui rĂ©unit un conseil de famille et fait statuer qu'il est temps que Giacinto meure, d'autant que le malotru est en train de dilapider son pactole pour les beaux yeux du monstreEtde cette façon, jâaime tout. Non, je ne parlerai pas de la scĂšne entiĂšre, je pourrais finir avec un nouveau film si je le faisais, donc câest seulement pour des films spĂ©cifiques au film Affreux et mĂ©chants , Regarder Affreux et mĂ©chants film complet. le titre : Affreux et mĂ©chants Date de sortie : [2017] popularitĂ© : 5.219 vote La 6Ăšme session de lâunipop dâĂ©tĂ©, traditionnel rendez-vous de prĂ©-rentrĂ©e organisĂ© au cinĂ©ma Jean Eustache Ă la fin du mois dâaoĂ»t, sâest dĂ©roulĂ© les mercredi 26 et jeudi 27 aoĂ»t soixantaine de spectateurs ont suivi avec assiduitĂ© et curiositĂ© lâensemble du programme proposĂ© pour ces deux journĂ©es de plaisir et culture sous le signe de la comĂ©die italienne des annĂ©es 60, moment de grĂące du cinĂ©ma transalpin ayant orchestrĂ© la rencontre dâacteurs, de rĂ©alisateurs et de scĂ©naristes de talent, et la naissance de chefs dâĆuvre intemporels, ce stage a Ă©tĂ© menĂ© dâune main de maĂźtre par lâhistorien du cinĂ©ma Jean Gili, rĂ©fĂ©rence de la critique française en matiĂšre de cinĂ©ma programme de ces deux jours fut riche et dense les prologues et commentaires de Jean Gili assortis de moments dâĂ©changes avec le public ont accompagnĂ© la projection de 4 films des 2 auteurs emblĂ©matiques de ce genre, Mario Monicelli et Dino Risi, et de 2 documentaires co-rĂ©alisĂ©s par Jean coup dâenvoi fut donnĂ© par la projection du film âLe Pigeonâ de Mario Monicelli, film fondateur qui marque en 1958 un passage de relais entre lâimmense comĂ©dien TotĂČ et une nouvelle gĂ©nĂ©ration dâacteurs menĂ©e par Marcello Mastroianni et Vittorio Gassman. LâaprĂšs-midi de la premiĂšre journĂ©e fut consacrĂ©e au grand Dino Risi, Ă travers la projection du film âLe Fanfaronâ reposant sur le formidable duo formĂ© par Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant, avant un documentaire consacrĂ© au cinĂ©aste. Le lendemain matin, la projection du film Ă sketches âLes Monstresâ permit de poursuivre lâexploration du cinĂ©ma de Risi, avant un retour Ă Monicelli lâaprĂšs-midi avec le film âLarmes de joieâ qui marque la rencontre entre Anna Magnani, TotĂČ et Ben Gazzara. La journĂ©e et le stage furent clos par la projection dâun documentaire consacrĂ© Ă Ettore Scola, autre grand nom de cette comĂ©die retours des spectateurs furent unanimement trĂšs positifs, saluant la qualitĂ© des films choisis et celle de la prestation de lâintervenant, dont lâĂ©rudition en matiĂšre de cinĂ©ma italien et lâhabiletĂ© oratoire furent trĂšs conseils pour aller plus loin Dâautres films Ă voir pour continuer Ă explorer la comĂ©die Ă lâitalienne Dino Risi Au nom du peuple italien, Une Vie difficile, Le Veuf, CarriĂšre dâune femme de chambreâŠMario Monicelli La Grande guerre, Les Camarades, LâArmĂ©e Brancaleone, Mes chers amisâŠEttore Scola Affreux sales et mĂ©chants, Le Bal, La Nuit de Varennes, Nous nous sommes tant aimĂ©s, Une JournĂ©e particuliĂšre, Le Voyage du Capitaine Fracasse âŠLuigi Comencini La Grande pagaille, Lâargent de la vieille, Le Grand embouteillageâŠPietro Germi SĂ©duite et abandonnĂ©e, Ces messieurs dames, Divorce Ă lâitalienne + Les Nouveaux monstres, films Ă sketches de Monicelli, Risi et ScolaDes livres pour en savoir plus La ComĂ©die italienne, Jean A. Gili, Henri Veyrier, 1990Le CinĂ©ma italien, Jean A. Gili, La MartiniĂšre, 2011 prĂ©face dâEttore ScolaMes monstres, mĂ©moires de Dino Risi, Ed. de Fallois, 2014La ComĂ©die italienne, Charles Beaud, Lettmotif, 2016LâItalie au miroir de son cinĂ©ma, 3 volumes, Coll. ss la dir. de Jean Gili, Editalie, 2015-2019 LaurentWitz a cru au film et a permis de rĂ©aliser le teaser dĂ©montrant la faisabilitĂ© technique et artistique de la souris en CGI. Affreux, Sales et MĂ©chants coproduit la partie tournage. Vladimir Feral et son Ă©quipe dynamique sâoccupent Ă merveille du projet, grĂące Ă eux lâĂ©quipe de tournage est quasiment constituĂ©e. Mais la souris ne sera pas uniquement numĂ©rique dans Douce RĂ©alisateur, scĂ©nariste et producteur italien, Ettore Scola est nĂ© Ă Trevico et a dĂ©butĂ© des Ă©tudes de droit, avant de se rĂ©orienter vers le dessin de presse et la radio. Ettore Scola, un brillant scĂ©nariste de comĂ©dies Au dĂ©but des annĂ©es 50, il entre dans le milieu du cinĂ©ma en tant que script doctor, puis scĂ©nariste. Son sens de lâironie et de la dĂ©rision lui vaut rapidement la rĂ©putation dâĂȘtre lâun des meilleurs scĂ©naristes dans le domaine de la comĂ©die. Ainsi, il a Ă©crit Le cĂ©libataire Pietrangeli, 1955 pour Alberto Sordi, Nos plus belles annĂ©es Mattoli, 1956 pour Vittorio De Sica, Les Ă©poux terribles Pietrangeli, 1958, Lâhomme aux cent visages Risi, 1960 et Le fanfaron Risi, 1962 pour Vittorio Gassman ou encore le film culte Les monstres Risi, 1963. Pour Dino Risi, il a Ă©galement Ă©crit La marche sur Rome 1962 et Il gaucho 1964. Le passage Ă la rĂ©alisation avec des Ćuvres commerciales Comme il est Ă lâaise dans le genre de la comĂ©die, il dĂ©cide de passer Ă la rĂ©alisation avec son complice Vittorio Gassman pour Parlons femme 1964. Si Scola nâa jamais cessĂ© dâĂ©crire pour les autres, il se consacre dĂ©sormais majoritairement Ă sa carriĂšre de rĂ©alisateur quâil dĂ©bute en tournant des films de commande. Cela donne des Ćuvres sympathiques comme Belfagor le magnifique 1966, toujours avec Gassman, ou encore Nos hĂ©ros rĂ©ussiront-ils Ă retrouver leur ami mystĂ©rieusement disparu en Afrique ? 1968 avec Alberto Sordi. Câest vĂ©ritablement avec Le fouineur 1969 que le cinĂ©aste commence Ă affirmer un regard cinglant et critique envers la sociĂ©tĂ© italienne. De cette pĂ©riode, on peut retenir Ă©galement Drame de la jalousie 1970 avec Marcello Mastroianni. La grande dĂ©cennie de Scola 1974-1984 © Tamasa Distribution. Tous droits rĂ©servĂ©s. Toutefois, il faut attendre 1974 et Nous nous sommes tant aimĂ©s pour quâEttore Scola passe enfin Ă la vitesse supĂ©rieure et sâaffirme comme un rĂ©alisateur majeur de la dĂ©cennie. Il sâagit de son premier vrai succĂšs en France avec 810 233 amoureux dans les salles. Le long-mĂ©trage amer gagne Ă©galement le CĂ©sar du meilleur film Ă©tranger en 1977. Dans un genre trĂšs diffĂ©rent, Scola enchaĂźne avec Affreux, sales et mĂ©chants 1976, comĂ©die culte dâune vulgaritĂ© sans nom. La comĂ©die crasseuse attire 683 836 spectateurs français hilares tandis que le rĂ©alisateur est rĂ©compensĂ© au Festival de Cannes du Prix du meilleur rĂ©alisateur. Une consĂ©cration, donc. © 1976 Compagnia Cinematografica Champion â Surf Film / Affiche RenĂ© Ferracci. Tous droits rĂ©servĂ©s. Ettore Scola nâentend pas se limiter Ă la comĂ©die caustique et il livre ensuite le poignant Une journĂ©e particuliĂšre 1977, Ćuvre majeure qui traite de lâhomosexualitĂ© Ă lâĂ©poque mussolinienne. Il y fait preuve dâune grande Ă©conomie de moyens et dâune sensibilitĂ© Ă fleur de peau qui bouleverse les spectateurs et lui apporte un million de spectateurs Ă©mus en France. Le film est portĂ© par un duo magique Marcello Mastroianni et Sophia Loren. Le chef dâĆuvre reçoit deux nominations aux Oscars, remporte le Golden Globes du meilleur film Ă©tranger et le CĂ©sar du meilleur film Ă©tranger en 1978, soit pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive. Le mĂ©trage sera le plus gros succĂšs du rĂ©alisateur sur le territoire français. Des prix, des prix, encore des prix⊠Ensuite, Scola revient Ă la comĂ©die grinçante avec le formidable Les nouveaux monstres 1977 dont il signe plusieurs sketches. Ce sont encore 760 962 spectateurs hilares qui accueillent la comĂ©die Ă sa sortie. Place Ă la comĂ©die dramatique chorale avec La terrasse 1980 qui remporte encore un joli succĂšs avec 642 352 clients. Le long est Ă©galement prĂ©sentĂ© avec succĂšs au Festival de Cannes, remportant deux prix celui du meilleur scĂ©nario et de la meilleure actrice dans un second rĂŽle pour Carla Gravina. Le cinĂ©aste poursuit son exploration du passĂ© avec Passion dâamour portĂ© par Bernard Giraudeau. Le drame performe moins en France avec 424 145 amateurs de frissons romantiques, mais est tout de mĂȘme prĂ©sentĂ© au Festival de Cannes, tout en remportant trois rĂ©compenses aux David di Donatello. La France accueille le fĂ©ru dâhistoire pour tourner La nuit de Varennes 1982 au casting impressionnant Marcello Mastroianni, Jean-Louis Barrault, Hanna Schygulla, Harvey Keitel, Jean-Claude Brialy et Daniel GĂ©lin. Mais le film est une dĂ©ception au box-office avec 461 572 entrĂ©es en France pour un budget bien plus consĂ©quent. La reconstitution historique a encore eu les honneurs du Festival de Cannes, et a remportĂ© trois autres David di Donatello dont celui du meilleur scĂ©nario pour Scola. © 1980 Dean Film â International Dean â Les Films Marceau-Cocinor / Affiche RenĂ© Ferracci. Tous droits rĂ©servĂ©s. Ă lâopposĂ© de sa grande fresque, Scola rĂ©alise ensuite un film sans star ni aucun dialogue intitulĂ© Le bal 1983. Le mĂ©trage est une nouvelle rĂ©ussite Ă©clatante saluĂ©e par 841 862 spectateurs dont votre serviteur, alors trĂšs jeune. Le mĂ©trage a reçu une pluie de rĂ©compenses internationales largement mĂ©ritĂ©es. Il a Ă©tĂ© nominĂ© aux Oscars, mais a surtout gagnĂ© le Prix du meilleur rĂ©alisateur au Festival de Berlin, les CĂ©sar du meilleur film, meilleur rĂ©alisateur et meilleure musique, et 4 David di Donatello dont celui du meilleur film et du meilleur rĂ©alisateur. Un dĂ©clin qui accompagne celui du cinĂ©ma italien Il sâagit de lâapogĂ©e de la carriĂšre dâEttore Scola qui enchaĂźne avec la comĂ©die Macaroni 1985 qui oppose deux gĂ©ants du cinĂ©ma Marcello Mastroianni et Jack Lemmon. Ils furent 522 783 Français Ă faire le dĂ©placement pour une Ćuvre mineure. Avec La famille 1987, nouvelle Ćuvre chorale, Ettore Scola plonge un peu plus dans la nostalgie et traite des problĂšmes intergĂ©nĂ©rationnels. Il sĂ©duit encore 508 523 spectateurs alors que la crise du cinĂ©ma commence Ă faire rage, aussi bien en France quâen Italie. Cela lui fournit dâailleurs lâargument de Splendor 1989 qui est un trĂšs gros Ă©chec commercial avec seulement 65 903 cinĂ©philes. Les spectateurs lui prĂ©fĂšrent une autre Ćuvre sur le cinĂ©ma, un certain CinĂ©ma Paradiso Tornatore, 1988 qui joue Ă fond la carte de la nostalgie, lĂ oĂč Scola appuie sur lâamertume. La nostalgie nâest plus ce quâelle Ă©tait⊠Les films suivants sont marquĂ©s par un certain dĂ©clin qualitatif, mĂȘme si Quelle heure est-il ? 1989 demeure de bonne tenue. Avec Le voyage du capitaine Fracasse 1990, Scola nâintĂ©resse plus que 114 044 curieux. DĂ©sormais passĂ© de mode, le rĂ©alisateur italien voit un certain nombre de ses films rester inĂ©dit sur notre territoire, tandis que les quelques sorties demeurent dans lâanonymat le plus complet. On peut alors citer Le roman dâun jeune homme pauvre 1995 qui indiffĂšre 35 389 Ă©garĂ©s. MĂȘme lorsquâil retourne au film chorale avec Le dĂźner 1998, il laisse les Français sur le bord de la route avec seulement 72 684 convives, malgrĂ© la prĂ©sence de stars françaises au casting. Le dĂ©clin inexorable se confirme avec Concurrence dĂ©loyale 2001 qui attire 13 847 commerçants dans les salles. © 2003 OcĂ©an Films / Affiche Copenhague Paris agence. Tous droits rĂ©servĂ©s. Finalement, lorsque le cinĂ©aste se lance dans la DV avec Gente di Roma 2003, il rencontre davantage dâĂ©cho et suscite la curiositĂ© de 49 271 cinĂ©philes dans une combinaison de salles restreinte. Le vieil homme sâarrĂȘte alors de tourner durant plusieurs annĂ©es avant de livrer un ultime docufiction intitulĂ© Quâil est Ă©trange de sâappeler Federico 2013 qui rend hommage au maestro. Ils nâont Ă©tĂ© que 9 278 Ă cĂ©lĂ©brer la disparition dâun cinĂ©ma que lâon a tant aimĂ©. Ce cinĂ©aste majeur des annĂ©es 70-80 est mort Ă la suite dâune chirurgie cardiaque en 2016 Ă lâĂąge de 84 ans. Il laisse derriĂšre lui une Ćuvre considĂ©rable. Virgile Dumez Ils nous ont quittĂ©s en 2016 Danscet ordre, ça me va parfaitement. Ăa rejoint aussi tout ce que jâai aimĂ©, tout ce qui a nourri ma volontĂ© de me retrouver dans cette profession: le cinĂ©ma italien, Les Monstres, Affreux, sales et mĂ©chants ou quelques films français oĂč les gens ne sont pas tendres, comme Le PĂšre NoĂ«l est une ordure.
10Ăšme Ă©dition de lâactivitĂ© projection-dĂ©bat organisĂ©e par Youness et Soukaina. Cette fois-ci, nos jeunes ont projetĂ© le film italien Affreux, sales et mĂ©chants rĂ©alisĂ© par Ettore Scola, sorti en 1976. Ă la fin du film, lâaudience a eu du mal Ă reprendre son souffle. RestĂ©s sous le choc pour quelques instants devant cette reprĂ©sentation crue de la misĂšre dans la banlieue de Rome durant les annĂ©es 70. Voici le texte de Youness âBrutti, sporchi e cattiviâ ou âAffreux, sales et mĂ©chantsâ est un film italien rĂ©alisĂ© par Ettore Scola et sorti en 1976. Dans un bidonville Ă Rome, Giacinto rĂšgne en tyran sur sa grande famille. Tous acceptent son autoritĂ© et sa mauvaise humeur, car le patriarche possĂšde une somme dâargent que chacun espĂšre lui voler. Chaque jour, il lui faut trouver de nouvelles cachettes et dĂ©fendre son trĂ©sor en utilisant un fusil. Le rĂ©alisateur Ettore Scola est un de ceux qui ont le mieux racontĂ© les histoires dâaprĂšs-guerre et le dĂ©veloppement Ă©conomique des annĂ©es 60 et 70. Avec âAffreux, sales et mĂ©chantsâ, le rĂ©alisateur aborde lâunivers des bidonvilles, en faisant des populations marginalisĂ©es les hĂ©ros de son film. LâĆuvre dresse un portrait Ă la fois drĂŽle, rĂ©pugnant, et tragique dâune population marginalisĂ©e au sein dâune Italie en dĂ©veloppement. Une reprĂ©sentation satirique de lâĂȘtre humain et dâune partie de la sociĂ©tĂ© italienne de lâĂ©poque. Presque tous les acteurs Ă©taient issus des bidonvilles, Ă part Nino Manfredi dans le rĂŽle principal. La musique, composĂ©e par le grand Armando Trovajoli, constitue un Ă©lĂ©ment important dans ce long mĂ©trage comme dans tout le cinĂ©ma italien, car le mĂ©lodrame fait partie de la culture italienne comme lâĂ©tait lâopĂ©ra en tant quâart populaire dans le 19Ăšme siĂšcle. Beaucoup de comĂ©dies populaires, dont la bande son est composĂ©e de chansons, sont considĂ©rĂ©es comme marqueurs de temps, dâĂ©poque et de sensibilitĂ©. La musique ici est narrative et non pas illustrative, câest Ă dire quâelle a sa propre narration et musicalitĂ©. Elle accompagne le film dans sa violence, sa beautĂ© et mĂȘme dans sa laideur. DrĂŽle et mĂ©lancolique, la âComĂ©die Ă lâitalienneâ ou âCommedia allâitalianaâ a hĂ©ritĂ© de la âCommedia dellâarteâ, un théùtre italien qui manie la satire sociale. Faisant suite au âNeorealismoâ ou âNĂ©orĂ©alismeâ apparu en Italie au cours de la Seconde Guerre mondiale, en se basant sur le mĂȘme constat dĂ©sabusĂ©, la âComĂ©die Ă lâitalienneâ propose une lecture humoristique de la rĂ©alitĂ© sociale. Les thĂšmes sont identiques Ă ceux traitĂ©s prĂ©cĂ©demment par les cinĂ©astes nĂ©o-rĂ©alistes pauvretĂ© et aspirations populaires, avec comme hĂ©ros des personnages au chĂŽmage et sans abri. Le bidonville ressemble Ă une scĂšne de théùtre. La rĂ©fĂ©rence Ă Shakespeare est Ă©clatante. Giacinto, sorte de âRoi Lear â, nourrit une obsession quasi-shakespearienne pour son trĂ©sor, persuadĂ© que ses enfants veulent le lui voler. En voyant Giacinto, on ne peut sâempĂȘcher de penser aussi Ă Harpagon, LâAvare de MoliĂšre. Les deux sont tyranniques et avares, les deux possĂšdent un trĂ©sor et les deux sont obsĂ©dĂ©s par la crainte dâĂȘtre volĂ©s. Une comĂ©die grotesqueâ engagĂ©e, impitoyable et marrante. Une tragĂ©die satiriqueâ miroir dâune sociĂ©tĂ© schizophrĂšne. Par Youness Jord Related TagsciFLAM,CinĂ©ma,Connect Institute,Film,MOMKIN Retrouvez toutes les actualitĂ©s de Connect Institute Recevez notre news lettre chaque mardi !
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