Disneynous a habituĂ© Ă  revisiter ses dessins animĂ©s classiques en prises de vue rĂ©elles. Cette annĂ©e, c’est au tour de La Belle et la BĂȘte, sorti en 1991, et l’un plus gros succĂšs des studios Disney.Trois ans aprĂšs la version française de Christophe Gans, Walt Disney nous propose son propre remake de La Belle et la BĂȘte, avec une comĂ©die

Les petites feuilles indiquent le niveau d’écoresponsabilitĂ© du contenu. Plus il y en a, plus le contenu est bon pour vous et pour l’environnement. J'ai compris Il faut parfois aller au-delĂ  des apparences. Belle l’a bien compris en faisant la rencontre de la BĂȘte. Lisez en famille cette fabuleuse histoire d’amour, Ă©crite par Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. L’ASTUCE POUR LES PLUS PETITS Demandez-leur Ă  quoi ressemble la BĂȘte puis, proposez-leur de la dessiner. Rendez la lecture plus amusante en crĂ©ant un diaporama papier, composĂ© des diffĂ©rentes scĂšnes de l’histoire. Sur diffĂ©rentes feuilles, reprĂ©sentez la scĂšne oĂč le marchand cueille la rose, celle de la rencontre entre la Belle et la BĂȘte et celle de la transformation de la BĂȘte en prince et dĂ©voilez ces dessins au fil de l’histoire. Elle s’appelait Belle Un marchand riche, ses trois garçons et ses trois filles menaient une vie heureuse. Ses filles Ă©taient trĂšs belles, mais l’une d’entre elles beaucoup plus que les autres, Ă  tel point que lorsqu’elle Ă©tait petite tout le monde l’appelait la belle enfant ». En plus de sa beautĂ©, elle Ă©tait intelligente et trĂšs gentille, contrairement Ă  ses soeurs qui Ă©taient orgueilleuses et hautaines. Expliquez ce que signifient les mots orgueilleuses » et hautaines ». Alors que Belle lisait et jouait du clavecin, les soeurs aĂźnĂ©es passaient leur temps Ă  se moquer des autres filles de marchands. Le marchand et la rose En cueillant, une rose, le marchand a Ă©nervĂ© la BĂȘteiStock - fotostorm Un jour, le marchand perdit toute sa fortune. Il ne lui resta rien, mise Ă  part une petite maison de campagne dans laquelle ils allĂšrent se rĂ©fugier. Un an plus tard, par chance, il reçut une lettre, lui informant que le bateau qui contenait sa marchandise Ă©tait arrivĂ©. Il pensa qu’une fois cette marchandise vendue, il gagnerait assez d’argent pour quitter la campagne et retourner s’installer en ville. Heureux et avant de partir rejoindre ses clients au port, il proposa Ă  ses filles de leur offrir un cadeau qu’il ramĂšnerait de son voyage. Quel cadeau vos petits lecteurs auraient-ils demandĂ© ? Les deux soeurs aĂźnĂ©es, sans scrupule, multipliĂšrent les demandes. Belle, en revanche, n’en fit qu’une. Elle lui demanda de lui ramener une rose. Le marchand partit, mais lorsqu’il arriva au port, au lieu de recevoir de l’argent, ses clients lui firent un procĂšs. Il rentra chez lui, triste et dĂ©sespĂ©rĂ©. Sur le chemin du retour, il faisait si sombre que le marchand se perdit. Et pour ne rien arranger, il se mit Ă  pleuvoir. Par chance, il trouva un chĂąteau dans lequel il entra. Personne ne semblait y vivre, et il dĂ©cida de s'y reposer avant de repartir le lendemain matin. En quittant les lieux, il cueillit une magnifique rose sur l’un des buissons du chĂąteau, afin de la ramener Ă  Belle. Mais soudain, une monstrueuse crĂ©ature surgit de nulle part et lui dit La BĂȘte Je vous ai sauvĂ© la vie en vous accueillant dans mon chĂąteau et vous, vous me volez une rose. Quelle ingratitude ! Vous allez devoir mourir pour rĂ©parer votre faute ! Le marchand Pardonnez-moi, je voulais simplement l’offrir Ă  l’une de mes filles. La BĂȘte Je vous laisse la vie sauve, mais seulement si vous me prĂ©sentez l’une de vos filles. Le marchand ne souhaitant pas cĂ©der Ă  cette demande, rentra chez lui dire un dernier au revoir Ă  ses filles. Une fois auprĂšs de ses enfants, il ne pu s'empĂȘcher de pleurer et leur raconta toute l’histoire. Belle, se sentant coupable dĂ©cida de prendre sa place. Une BĂȘte pas si mĂ©chante La BĂȘte avait construit une trĂšs grande bibliothĂšque pour BelleAdobe Stock - daliu Le lendemain, Belle et son pĂšre se rendirent au chĂąteau de la BĂȘte. Celle-ci les accueillit et contraignit le pĂšre Ă  repartir. La jeune fille, s’assit dans un coin et se mit Ă  pleurer. Puis, elle se ressaisit et visita le chĂąteau. Elle le trouvait trĂšs beau. Une porte sur laquelle Ă©tait inscrit appartement de la Belle » attira son attention. Elle l’ouvrit et fut Ă©merveillĂ©e par la grande bibliothĂšque et le clavecin qui y Ă©taient disposĂ©s. Elle se dit alors que la BĂȘte n’était peut-ĂȘtre pas si mĂ©chante qu’elle en avait l’air. Lors du repas, aprĂšs avoir longuement discutĂ©, la BĂȘte la demanda en mariage. Belle refusa. Elle voulait revoir son pĂšre. Pour gagner son affection, la BĂȘte l’autorisa Ă  aller lui rendre visite pendant huit jours, pas un de plus. Autrement, elle mourrait de chagrin. Belle revit avec joie son pĂšre. Mais ses sƓurs, jalouses, lui tendirent un piĂšge pour qu’elle reste plus longtemps afin d’énerver la BĂȘte contre elle. RĂ©flĂ©chissez en famille au piĂšge rĂ©alisĂ© par les deux grandes sƓurs. Belle, le neuviĂšme jour, qui s'inquiĂ©tait pour la BĂȘte, retourna la voir et, la voyant au sol, lui dĂ©clara son amour. Un feu d’artifice surgit et la BĂȘte se transforma en un trĂšs beau prince. Une fĂ©e lui avait jetĂ© un sort qui le privait de sa beautĂ©. La mĂȘme fĂ©e revint, fĂ©licita Belle pour la puretĂ© de son amour et punit les deux sƓurs pour leur mĂ©chancetĂ© en les transformant en statues. Ensuite, elle transporta Belle, son pĂšre et ses frĂšres au royaume du prince. Belle devint reine et vĂ©cut une vie paisible et heureuse. Écrit par Le 08 /06 /2018 L’ASTUCE POUR LES PLUS GRANDS Proposez-leur de prendre part Ă  la lecture. Par exemple, ils peuvent lire le dĂ©but et une partie du dialogue. Qu’avez-vous pensĂ© de cet article? CELA POURRAIT AUSSI VOUS INTÉRESSER ChateauLa Belle Et La Bete. A cultured and simplistic live wallpaper that includes weed. It's green and relaxing to the eyes for daily use. As contradicting as it may audio, Reside wallpapers are certainly not in fact poor for your battery. Nevertheless, most may perhaps say that their Dwell wallpaper apps take in less battery, it is still an Cast Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans, Josh Gad, Emma Thompson By Bill Condon 2017 Depuis ces derniĂšres annĂ©es, Disney s’est lancĂ© dans des live-action », ou adaptations de ses cĂ©lĂšbres dessins animĂ©s en films. Malheureusement, elles Ă©taient majoritairement ratĂ©es jusque-lĂ  Ă  mon goĂ»t, enlevant le charme et la magie des originaux en modifiant mĂȘme l’histoire. Pour ce qui est de La Belle et la BĂȘte, on peut dire qu’on assiste Ă  un vrai tournant de mon point de vue. Ce n’est pas nĂ©cessaire de rĂ©sumer l’histoire car tout le monde la connaĂźt, ce conte est un des plus cultes, un classique. On a tous vu le dessin animĂ©, c’est pourquoi ce film Ă©tĂ© tant attendu, d’autant plus avec ce casting cinq Ă©toiles. La prĂ©sence d’Emma Watson est un vrai atout, le rĂŽle lui colle Ă  merveille. Elle n’est pas la seule Ă  ĂȘtre Ă©blouissante, tous les acteurs nous surprennent car on ne les connaissait pas chanteurs. N’importe qui ne peut pas chanter du Disney, il faut un trĂšs haut niveau vocal, et ils s’en sortent encore mieux que prĂ©vu. Malheureusement, il n’est pas possible de visionner un film au cinĂ©ma en vo et 3D, et tout a Ă©tĂ© doublĂ©, mĂȘme la musique. Cela a Ă©tĂ© ma plus grande dĂ©ception, j’avais hĂąte d’entendre la voix d’Emma Watson et voilĂ  qu’elle est doublĂ©e par une voix qui ne lui correspond pas selon moi. Je dois dire que je dis souvent cela des doublages, une fois qu’on s’est habituĂ© aux voix des acteurs, on a du mal Ă  en entendre d’autres. Il fallait s’y attendre, c’est dĂ©jĂ  le cas pour les films d’animation, mais j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© des sous-titres si le souci est la comprĂ©hension. C’est pour cela que je me suis empressĂ©e d’écouter la bo, afin de ne pas ĂȘtre ignorante en Ă©crivant ceci. Tous les titres originaux sont repris de maniĂšre impeccable, en français ou anglais. Du grand Disney comme on l’aime. Revenons au plus important, le film en lui-mĂȘme. On est souvent déçus lorsqu’on attend trop de quelque chose mais pour une fois c’est le contraire. Le pari est rĂ©ussi. L’histoire est respectĂ©e, la musique aussi comme dit prĂ©cĂ©demment. C’est un bonheur de retrouver les tubes de notre enfance dont on ne peut se lasser. L’émotion est prĂ©sente tout du long, jusqu’à nous donner des frissons. La magie et l’ñme sont intactes, mĂȘme avec des additions et modifications Ă©tant donnĂ© que le film est plus long. Enfin les habitants transformĂ©s en objets sont Ă©videmment prĂ©sents, contrairement Ă  la derniĂšre adaptation française complĂ©tement ratĂ©e avec Vincent Cassel et LĂ©a Seydoux. Cela fait toute la beautĂ© de cette Ɠuvre. J’ai tout de mĂȘme un point nĂ©gatif, mais personnel. La scĂšne oĂč Belle et Philibert se font attaquer par des loups fĂ©roces est assez violente, au point de devoir tourner les yeux lorsqu’un de la meute saute sur la patte du cheval. Je n’ai pas apprĂ©ciĂ©, tout en sachant que les loups ne sont pas comme ça dans la nature, mais c’est de la fiction. La scĂšne du premier dĂźner, quant Ă  elle, est spectaculaire. On n’imaginait pas une aussi belle reprise de C’est la fĂȘte » ou Be our guest » avec des effets qui nous en mettent plein les yeux. C’est comme le bouquet final d’un feu d’artifice rĂ©ussi, qui fuse de tous les cĂŽtĂ©s et nous laisse bouche bĂ©e, les yeux pĂ©tillants. D’une certaine façon on retombe dans le monde de l’animation. Je ne prĂ©tends pas ĂȘtre une experte en cadrage, donc ne vous attendez pas Ă  des commentaires prĂ©cis dessus. MalgrĂ© tout cela n’est pas mentir de dire qu’il est soignĂ© et met en avant les sujets, notamment une contre-plongĂ©e pour montrer la grandeur du chĂąteau. La bibliothĂšque de la BĂȘte est mĂȘme mieux que dans le dessin animĂ©, car elle est rĂ©aliste tout en Ă©tant immense. Cela ferait rĂȘver n’importe quel littĂ©raire passionnĂ© de lecture. Il y a un point Ă  saluer particuliĂšrement, les costumes pour lesquels je ne trouve mĂȘme pas de mot adĂ©quat, ils sont incroyables. La traditionnelle robe de Belle est juste parfaite, ce n’est pas pour rien qu’elle a nĂ©cessitĂ© entre autres plus de 12 000 heures de travail. Pour ce qui est de la BĂȘte, la crĂ©ature jouĂ©e par Dan Stevens a Ă©tĂ© imagĂ©e numĂ©riquement, il rĂ©alise lui aussi une trĂšs belle performance d’ailleurs. En conclusion, on a lĂ  la plus juste adaptation d’un conte, tout en finesse. VoilĂ  une belle occasion de redĂ©couvrir cette cĂ©lĂšbre histoire d’amour qui n’a pas pris de ride. Il ne reste plus qu’à espĂ©rer que Disney continue dans sa lancĂ©e et tienne compte de cet Ă©norme succĂšs comme rĂ©fĂ©rence pour la suite, afin de ne pas rĂ©itĂ©rer ses Ă©checs passĂ©s comme Alice de l’autre cĂŽtĂ© du miroir. For a few years, Disney has made several “live-action” which are based on the famous animated films. Unfortunately most of them were failures in my opinion, until this one, taking off the original magic and even modifying the stories. Concerning Beauty & the Beast, you may say there is a real turning point. It is not necessary to sum up the story since everyone knows it, this fairy tale is very famous, a classical. We have all seen the animated film, that is why this movie was so expected, furthermore with a 5-star cast. Emma Watson is a true asset, this role suits her well. She is not the only one to be stunning, all the actors are surprising because we did not know them as singers. Anyone can’t sing Disney, you must have a high vocal level and they are doing even better than you expect. Unfortunately, it is not possible to watch a movie in 3D and original soundtrack at the same time, and everything has been dubbed even the music. It disappointed me, I was looking forward to hear Emma Watson’s voice and here she is dubbed by a voice that, according to me, does not correspond to her. It is true that I often say that about dubbings. Once you are used to hear actors’ voices, it is not pleasant to hear others. That was to be expected, since it is already the case for animated movies but I would have preferred subtitles when understanding is the real problem. That is why I did not wait to listen the original tape in order not to be ignorant writing this. Every original song is covered in an impeccable way, either in English or French. It’s a Disney masterpiece as we like it. Let’s go back to the most important, the film itself. Most of the time if you expect too much from something you are disappointed, but for once it is the opposite. The bet is succeeded. The storyline is respected, the music too as previously said. It’s a blessing to rediscover our childhood’s hits that we can’t get bored of. Emotion is there all along, to shivers. The magic and the soul are undamaged, even with accumulations and modifications given that the movie is longer than the cartoon. Finally the inhabitants transformed into objects are obviously present, unlike the last French adaptation which was completely failed with Vincent Cassel and LĂ©a Seydoux. That makes the beauty of this piece. Though there is a negative point, in my opinion. There is a scene which is quite violent, when Belle and Philippe are attacked by ferocious wolves, to such extent that I had to close my eyes as one of the pack jumped on the horse’s leg. I did not appreciate it, knowing that wolves are not that savage in wild life, but we know it is a fiction. As for the scene of the first dinner, it is spectacular. We couldn’t imagine such a wonderful cover of “Be our guest”, with effects that really blow us away. This looks like the crowning piece of a successful fireworks show. It gushes out from everywhere, leaving us speechless with sparkling eyes. Somehow we get back to the world of animation. I do not claim to be a framing expert, so do not expect me to precisely comment on this. Anyway it is not a lie to say it is conscientious and highlights the subjects, such as a low-angle shot to show the castle’s size. The Beast’s private library is even better than in the cartoon because it is as realistic as it is huge. Any literary person passionate by lecture would love that. It is important to underline the magnificence of the costumes, they are so amazing I do not even find the right word. The classic Belle’s dress is just perfect, this is why it has needed more than 12 000 hours of work. The Beast played by Dan Stevens was digitally imaged, yet he realises a great performance too. To conclude, here is the most accurate adaptation of a fairy-tale, very delicately. This is a good opportunity to rediscover this famous love story which is as young as ever. You can just hope that Disney sustains its momentum and takes account of this awesome success as a reference for the rest, in order not to reiterate its previous failures just as Alice through the looking glass. LesscĂšnes de la maison de la Belle ont Ă©tĂ© tournĂ©es au manoir de ROCHECORBON en Indre-et-Loire, les extĂ©rieurs du chĂąteau de la BĂȘte au chĂąteau de RARAY prĂšs de SENLIS. Le contexte de rĂ©alisation du film : LE FILM : Le film a Ă©tĂ© tournĂ© dans l'immĂ©diate aprĂšs-guerre (du 27 aoĂ»t 1945 au 11 janvier 1946). Les Marie-Emmanuelle Plagnol-DiĂ©val Texte intĂ©gral 1 Elle est nĂ©e Ă  Rouen en 1711 et morte en 1780. Elle entre dans la carriĂšre littĂ©raire par un roman, ... 2 Pour le Magasin des enfants, notre Ă©dition de travail est celle L. Duprat-Duverger, s. d. Paris, ab ... 3 Cet ouvrage paraĂźt d’abord sous le titre d’Instructions pour les jeunes dames qui entrent dans le m ... 4 I. NiĂšres, Les Contes du Magasin des enfants », Actes du 2e colloque d’Aspe, Ouvrages de dames, ... 5 G. Artigas-Menant, La Vulgarisation scientifique dans Le Nouveau Magasin français de Mme Leprince ... 1Aborder les textes pĂ©dagogiques de Mme Leprince de Beaumont sous l’angle de la lectrice, c’est soulever un certain nombre de problĂšmes liĂ©s au statut du magasin. L’Ɠuvre de Mme Leprince de Beaumont s’inspire directement de son expĂ©rience d’enseignante en Angleterre de 1748 Ă  1762 1. Elle-mĂȘme se met en scĂšne sous le nom de Bonne avec ses Ă©lĂšves, sous leur prĂ©nom ou sous des pseudonymes Ă  valeur morale, Ă  trois pĂ©riodes cruciales de leur vie d’oĂč trois gros volumes le Magasin des enfants 1758 2, le Magasin des Adolescentes
 1760, le Magasin des jeunes dames
 1772 3 qui connaissent tous un immense succĂšs jusque dans les annĂ©es 1820. Les textes, conformĂ©ment Ă  la tradition, adoptent le genre du dialogue instructif. La lecture intervient Ă  un premier niveau puisque Bonne et ses Ă©lĂšves lisent en dehors des cours et nourrissent les entretiens de leurs rĂ©flexions. D’autre part, les dialogues font une large place au rĂ©cit. Bonne relate des contes dans le Magasin des enfants4, des nouvelles Ă©difiantes dans le Magasin des adolescentes et enfin des anecdotes dans le dernier volume. Les jeunes filles elles-mĂȘmes racontent tour Ă  tour des fragments de l’Écriture sainte, ainsi que des petites histoires que Bonne leur a fait lire ou Ă©crire. Enfin, Ă  un dernier niveau, l’originalitĂ© du magasin est d’ĂȘtre un manuel unique comme l’indique le titre complet du premier volume Magasin des enfants ou Dialogues d’une sage gouvernante avec ses Ă©lĂšves de la premiĂšre distinction, dans lesquels on fait penser, parler, agir les jeunes gens suivant le gĂ©nie, le tempĂ©rament et les inclinations de chacun
 on y donne un abrĂ©gĂ© de l’histoire sacrĂ©e, de la fable, de la gĂ©ographie, etc., le tout rempli de rĂ©flexions utiles et de contes moraux. Le magasin allie donc un enseignement disciplinaire vaste pour l’époque et pour le public fĂ©minin auquel il s’adresse physique, biologie, anatomie, chimie, mathĂ©matiques
 5 et un enseignement moral fondĂ© sur les Écritures. 2Dans cet ensemble Ă  facettes, la lecture apparaĂźt comme un moyen Ă©ducatif et culturel, un enjeu moral et social et les lectrices prĂ©sentes dans le texte sont les reflets du lectorat, parents et enfants, auxquels s’adresse l’ouvrage, ce qui fait surgir au moins trois questions autour de la lectrice pourquoi lire, que lire et que faire de ses lectures ? Pourquoi lire ? La lecture un enjeu moral et social 3L’enseignement de Mme Leprince de Beaumont, en dĂ©pit de sa forme oralisĂ©e, fait une large part au livre et Ă  la lecture. Un principe demeure intangible au fil des trois volumes la nĂ©cessitĂ© du livre au sein du dispositif Ă©ducatif. Dans cette pĂ©dagogie si axĂ©e sur les Ăąges, lire est d’abord une Ă©tape pour sortir de l’enfance. C’est ensuite la voie du savoir pour les femmes Oui, messieurs le tyrans, j’ai dessein de les tirer de cette ignorance crasse, Ă  laquelle vous les avez condamnĂ©es [
] Si je n’avais pas l’espoir de parvenir Ă  cette fin, je renoncerais dĂšs ce moment Ă  Ă©crire, Ă  enseigner » M. E., xii. Le programme s’accroĂźt avec l’ñge comme le montre cet extrait du Magasin des adolescentes histoire politique, ouvrages de philosophie, de religion, il faut donc les mettre en Ă©tat de porter un jugement sĂ»r par rapport Ă  ce qu’elles lisent et leur apprendre Ă  discerner le vrai du faux » xxvi-xxvii. 4La lecture et ses comptes rendus occupent une place considĂ©rable. Ne faire que jouer est un dĂ©ni d’éducation Lady Babiole [
] sera une ignorante, une sotte toute sa vie et quoiqu’elle ait de bonnes dispositions, elle restera dans la conversation comme une imbĂ©cile » M. 56. Quand la lecture est bien conduite dans ses choix comme dans son apprĂ©ciation, loin d’ĂȘtre un risque, c’est un gain moral comme l’explique Bonne Ă  ses Ă©lĂšves adolescentes On trouve dans les bons livres quantitĂ© d’exemples qui nous encouragent Ă  la vertu, comme vous voyez que Lady Charlotte s’est aidĂ©e de l’exemple de Mademoiselle de Beaujolais pour rĂ©parer sa faute » 45. C’est de plus un atout privĂ© et social, le moyen, par exemple pour l’épouse, d’écouter son mari, de parler avec lui sans outrepasser la dĂ©cence fĂ©minine et de le retenir chez lui. 5La lecture entre en symbiose avec la conversation raisonnĂ©e dans une stratĂ©gie Ă©ducative qui consiste Ă  faire des ĂȘtre pensants » M. E., viii. Le but suprĂȘme est l’acquisition de la raison ou esprit gĂ©omĂ©trique » M. E., ix qui, selon Mme Leprince de Beaumont, n’entre aucunement en conflit avec la religion. 6 Mme Leprince de Beaumont critique notamment l’inadaptation des ouvrages de langue Ă©trangĂšre par rap ... 6Parce que l’enjeu est de taille, Mme Leprince de Beaumont s’interroge sur la nature des ouvrage que l’on donne Ă  lire aux enfants et sur l’inappĂ©tence de certains Le dĂ©goĂ»t d’un grand nombre d’enfants pour la lecture vient de la nature des livres qu’on leur met entre les mains ; ils ne les comprennent pas et de lĂ  naĂźt inĂ©vitablement l’ennui » M. E., iv 6. C’est pourquoi les corpus d’histoires racontĂ©es par Bonne et ses Ă©lĂšves au cours des entretiens tiennent Ă©troitement compte des Ăąges du public et varient au cours des trois volumes avec une constante valorisation du vrai au dĂ©pens de l’imagination cela sera bien plus joli qu’un conte de fĂ©es, car tout ce que je vous dirai sera vrai » M. E., XXIV, 25 tout en faisant Ă©tat du plaisir de l’écoute. aprĂšs La Belle et la BĂȘte, une Ă©lĂšve dĂ©clare Je passerais une semaine Ă  vous entendre sans m’ennuyer », M. E., V, 90. Une lecture surveillĂ©e 7 La prĂ©vention contre les romans et plus particuliĂšrement les romans sentimentaux est une constante. ... 7Cependant, il ne s’agit pas de lire Ă  corps perdu. Dans la constellation actancielle dessinĂ©e par Bonne et ses Ă©coliĂšres, on peut entrevoir une typologie des lectrices la lectrice par nĂ©cessitĂ© Bonne dont le corpus de lecture se justifie par son emploi lire pour réécrire, pour conseiller et dĂ©conseiller, la lectrice par passion Lady Spirituelle qui cristallise certaines critiques portant sur les modalitĂ©s de lecture et les mauvais livres, relayĂ©e par les personnages de filles perdues qui apparaissent au fil des histoires 7, la bonne lectrice comme Lady SensĂ©e j’étudie, parce que cela m’amuse et m’instruit ; et j’espĂšre que cela me rendra bonne quand je serai grande » M. E., I, 29 ou Lady Lucie et les lectrices ordinaires. 8 Mme Leprince de Beaumont file ainsi Ă  plusieurs reprises la mĂ©taphore de la nourriture et de la dig ... 8La question du juste Ă©quilibre revient Ă  plusieurs reprises dans le texte et clĂŽt l’avant-dernier dialogue du Magasin de enfants8. La discussion part de Mahomet dont l’influence, selon Bonne, s’explique par l’ignorance voulue de ses partisans tous les livres se bornaient Ă  L’Alcoran » M. E., XXVIII, 131. Lady Spirituelle dĂ©plore l’incendie de la bibliothĂšque d’Alexandrie et la conversation roule alors sur le temps consacrĂ© Ă  la lecture. Comme il est de rĂšgle, Bonne laisse s’exprimer ses Ă©lĂšves pour conclure J’avoue que c’est un dĂ©faut d’aimer la lecture avec cet excĂšs ; mais, ma chĂšre, c’en est un bien plus grand de ne point du tout aimer la lecture. C’est le dĂ©faut des sottes ; et si j’avais ce dĂ©faut, je me hĂąterais de m’en corriger ; et je le cacherais bien soigneusement, de peur que l’on me prĂźt pour une stupide » M. E., XXVIII, 133. Que lire ? Le corpus de lectures 9 Dans ce cas, le nom de l’auteur est prĂ©cisĂ© et Mme Leprince de Beaumont dĂ©plore que l’on n’ait pas ... 10 L’éloge de Marmontel et de ses Contes moraux est loin d’ĂȘtre unanime chez les auteurs pĂ©dagogues. 11 Le genre théùtral n’apparaĂźt qu’à travers le souvenir de reprĂ©sentations, donc liĂ© Ă  l’agencement d ... 9Si valorisĂ©e que soit la lecture, on se doute qu’elle passe Ă  travers des filtres. Le premier est celui du programme de lectures. La principale lecture dont la rĂ©citation occupe une part importante et immuable quelles que soient les circonstances ajoutĂ©es Ă  la situation de dialogue est l’Histoire Sainte. Tour Ă  tour, Ă  chaque leçon, les Ă©lĂšves des trois volumes rĂ©citent une partie des Écritures en commençant par la GenĂšse dans le Magasin des enfants pour finir Ă  la Passion du Christ dans le Magasin des jeunes dames. Seule l’Écriture sainte recueille les suffrages moraux et esthĂ©tiques de toutes alors que leur esprit critique s’exerce Ă  l’égard des textes profanes. Bonne a lu tous les recueils de contes merveilleux comme elle le dit dans l’avertissement du Magasin des enfants, quoiqu’elle ne cite que ceux de Perrault Ă  qui elle emprunte le Conte des trois souhaits et l’intrigue du Prince spirituel dĂ©rivĂ©e de Riquet Ă  la houppe, de Mme de Villeneuve La Belle et la bĂȘte, La JardiniĂšre de Vincennes9 et ceux de ThĂ©miseul de Saint-Hyacinthe Ă  qui elle prend Le Prince Tity. S’adressant aux adolescentes, elle cite Mme de SĂ©vignĂ© XVIII, 39, Robinson CrusoĂ© X, 73. Devant les jeunes Ă©pouses, elle loue Marmontel 10 83. Plus gĂ©nĂ©ralement, elle lit les romans avec une dĂ©fiance constante vis-Ă -vis du genre, impur et dangereux parce qu’il ne revendique pas l’arsenal merveilleux identifiable du conte, tout en Ă©tant entachĂ© de fabuleux Ă  la diffĂ©rence de l’anecdote Ă©difiante 11. Contrairement Ă  Mme de Genlis, elle revendique une pratique d’autocensure dans ses lectures personnelles. Elle lit peu d’ouvrages de physique et de philosophie, car elle n’aime pas chercher la vĂ©ritĂ© dans toutes sortes de livres » XXXIII, 221. Cette attitude paradoxale trouve son explication dans la conviction religieuse de Mme Leprince de Beaumont. Dieu a mis suffisamment de lumiĂšres dans le cƓur des hommes pour dĂ©couvrir sa vĂ©ritĂ©. Personne n’est laissĂ© de cĂŽtĂ© ni les ignorants, ni les sauvages dĂšs que l’esprit est Ă©veillĂ©. Faire de chacun un ĂȘtre pensant est donc un devoir, qui conduit Ă  la religion, jamais Ă  l’inverse et le livre ne peut ĂȘtre qu’un auxiliaire autrement il faudrait dire qu’un homme qui ne saurait pas lire ou qui serait privĂ© de l’usage des yeux et des oreilles serait un homme que Dieu aurait créé pour ĂȘtre le jouet de l’erreur et du mensonge » XXXIII, 222-223. Il n’y a donc pas Ă  proprement parler de livres dangereux, dĂšs que la raison a Ă©tĂ© formĂ©e, tout au plus des livres inutiles. 12 L’exemple le plus achevĂ© se trouve Ă  la fin d’AdĂšle et ThĂ©odore de Mme de Genlis avec le Plan de le ... 10Que lisent alors les Ă©coliĂšres de Bonne ? HĂ©rodote, Rollin, Locke, Clarke, Fontenelle, The Spectator, The Adventurer, Les Causes cĂ©lĂšbres
 Amsterdam, 1757 dont l’histoire de la marquise de Gange racontĂ©e dans le Magasin des adolescentes X, 45-60, les fables de La Mothe. Lady Spirituelle lit plus que les autres, mais ses lectures restent extĂ©rieures au cours de Bonne. Non conseillĂ©es par Bonne, elles ne font pas l’objet d’une rĂ©citation, mais elles sont mentionnĂ©es et suscitent un commentaire favorable ou non qui fait office de liste, suivant cet usage rĂ©pandu de la bibliothĂšque idĂ©ale, tel que vont la pratiquer un grand nombre d’auteurs pour la jeunesse 12. 11Un certain nombre d’ouvrages sont ainsi franchement dĂ©conseillĂ©s. Notons d’abord que toute lecture doit faire l’objet d’une autorisation. Le livre est donnĂ© par Bonne ou les parents des jeunes filles, Il en doit jamais ĂȘtre pris sans un avis Ă©clairĂ©. Il n’y a pas de lecture indĂ©pendante ou aventureuse. Mme Leprince de Beaumont dĂ©conseille ainsi le Coran dont Bonne a arrĂȘtĂ© la lecture C’est un recueil de sentences et de priĂšres sans aucun ordre ; j’en ai lu une partie, mais comme il m’ennuyait, je n’ai pas eu le courage de l’achever M. E., XXVIII, 131, Candide que Bonne a fermĂ© Ă  la sixiĂšme page M. J. D.,les Lettres persanes Ă  cause de l’apologie du suicide XIII, 143, La Nouvelle HĂ©loĂŻse que Lady Lucie demande Ă  Bonne de purger » de toutes ses sottises » M. J. D., 82 et Richardson en gĂ©nĂ©ral. Que faire de ses lectures ? Lire pour réécrire 13 Voir J. Barchilon, Le Conte merveilleux français de 1690 Ă  1790, Paris, Champion, 1975 et Raymonde ... 14 Une des rares exceptions concerne La JardiniĂšre de Vincennes de Mme de Villeneuve dont le titre n’e ... 12Si la lecture est valorisĂ©e, c’est parce qu’elle s’intĂšgre dans un projet Ă©ducatif qui demeure prioritaire, ce qui explique que le texte soit donnĂ© Ă  lire sous la meilleure forme possible, quitte Ă  passer par la réécriture. Mme Leprince de Beaumont donne l’exemple en la prĂ©conisant pour son propre ouvrage je conjure ici les personnes chargĂ©es du soin de l’éducation, de supplĂ©er Ă  ce qui manque Ă  mon travail ; qu’elles rĂ©forment ce qu’elles trouveront obscur, qu’elles le traduisent, l’abrĂšgent » M. E., xxiii. Cette modestie, frĂ©quente chez les auteurs de littĂ©rature pĂ©dagogique et plus particuliĂšrement chez les femmes, alliĂ©e Ă  un souci d’efficacitĂ© pratique, a des incidences sur le statut de l’auteur et du texte. Les contes merveilleux, largement connus au dix-huitiĂšme siĂšcle par leur transcription, voire leur transformation littĂ©raire 13, tout comme les anecdotes Ă©difiantes qui circulent dans la mĂ©moire collective avant de figurer dans d’innombrables recueils de nouvelles, traits de bienfaisance et autres morales en action, constituent une matiĂšre littĂ©raire dans laquelle chacun puise librement. La consĂ©quence est une intense intertextualitĂ©, une circulation trĂšs dense des textes et, on s’en doute, des questions hasardeuses d’attribution. Mme Leprince de Beaumont ne prĂ©cise jamais ses sources 14. Lecture et Ă©criture de seconde main sont des pratiques courantes. ConsĂ©quence pratique les rĂ©cits insĂ©rĂ©s, contes ou histoires, ne se distinguent pas toujours typographiquement du corps du texte. Tous sont annoncĂ©s dans le dialogue par des formules variĂ©es, type Je vais vous raconter un joli conte que j’ai lu quelque part » M. E., XIII, 61. Certains sont en plus prĂ©cĂ©dĂ©s d’un titre, mais ils sont toujours rattachĂ©s au dialogue par un systĂšme d’annonce et une discussion finale. 15 Bonne prĂ©cise au dĂ©but de Magasin des enfants la diffĂ©rence entre le conte et l’histoire Une hi ... 13Le texte sacrĂ© rĂ©citĂ© par les Ă©lĂšves de Bonne et donnĂ© Ă  lire aux jeunes lecteurs du Magasin est Ă©galement amputĂ© et simplifiĂ© dans son expression puisqu’il est dit par un enfant pour des enfants, comme les textes profanes, c’est-Ă -dire les contes, les fables et les histoires Ă©difiantes de Bonne et de ses Ă©lĂšves qui procĂšdent Ă©galement par réécriture. Les hĂ©sitations morales de Mme Leprince de Beaumont devant le genre du conte merveilleux et le corpus dont elle dispose se retrouvent tout au long du siĂšcle chez la plupart des auteurs de littĂ©rature d’éducation et ses rĂ©serves annoncent celles de Mme de Genlis dans Les VeillĂ©es du chĂąteau. La morale du conte merveilleux entre en conflit avec ses spĂ©cificitĂ©s stylistiques le peu de morale qu’on y fait entrer est noyĂ© sous un merveilleux ridicule » M. E., vi, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© d’une réécriture pour aboutir Ă  un conte rationalisĂ© et moralisĂ© 15. A l’univers du conte merveilleux, Mme Leprince de Beaumont emprunte ses signes les plus extĂ©rieurs d’identification. Au niveau des personnages, fĂ©es et enchanteurs se disputent le pouvoir auprĂšs de rois et de reines en mal d’enfants, bergers et bergĂšres, animaux mystĂ©rieux Ă  la beautĂ© ou Ă  la laideur hyperbolique et symbolique. Les motifs et leur agencement appartiennent sans conteste Ă  ce mĂȘme univers naissances, dons, souhaits, enlĂšvements, chasses aventureuses, demeures mystĂ©rieuses, rencontres avec des auxiliaires, substitution des vrais hĂ©ros aux faux hĂ©ros, mariages, batailles, hĂ©ritages de royaumes. Tout l’univers du conte est lĂ  avec ses motifs doublĂ©s ou triplĂ©s, ses effets d’annonce Ă  travers des oracles, ses intercesseurs et ses opposants. Les contes des Magasins peuvent donc plaire et figurer dans des recueils gĂ©nĂ©riques ce que ne manquera pas d’exploiter ultĂ©rieurement l’édition. Pourtant, Mme Leprince de Beaumont retravaille le merveilleux traditionnel. Ainsi les personnages des contes des Magasins obĂ©issent Ă  la dichotomie traditionnelle entre bons et mĂ©chants, entre vice et vertu, mais cette opposition repose toujours sur un problĂšme Ă©ducatif. Au mĂ©chant donnĂ© comme tel par le conte merveilleux, Mme Leprince de Beaumont substitue un contre-hĂ©ros mal Ă©duquĂ©, retrouvant ainsi la distribution actancielle de la littĂ©rature d’éducation. L’éducation devient une donnĂ©e essentielle du texte. Elle y importe son personnel fĂ©es, parents, prĂ©cepteurs, courtisans et conseillers. Les pĂ©ripĂ©ties du conte les motifs chez Propp deviennent les Ă©tapes progressives de la conversion. Les objets merveilleux, les talismans ne sont plus que les masques aisĂ©ment dĂ©celables de mĂ©taphores lexicalisĂ©es de la vie morale. Un exemple suffira. La fĂ©e Candide donne au prince ChĂ©ri une bague merveilleuse plus prĂ©cieuse que tous les diamants toutes les fois que vous ferez une mauvaise action, elle vous piquera le doigt » M. E., III, 37. Le commentaire achĂšve de mettre Ă  plat ce nouveau merveilleux, si cela Ă©tait nĂ©cessaire Bonne mais je veux vous apprendre une chose, nous avons tous une bague comme celle-lĂ . » M. E., III, 53. Le merveilleux est non seulement rĂ©duit Ă  un effet de langage, mais Ă©liminĂ© d’un certain nombre d’intrigues puisque les fĂ©es sont sans pouvoir sur l’éducation et qu’elles ne peuvent confĂ©rer magiquement les vertus que les hĂ©ros doivent obtenir par leurs seuls mĂ©rites, ce qui donne cette poĂ©tique du conte, suivie par Bonne et ses Ă©lĂšves-auteurs Il me semble qu’il n’y a pas une seule circonstance inutile, et que tout y est propre Ă  exciter la confiance en Dieu et l’amour de ses devoirs [
] VoilĂ  tout ce qu’on peut souhaiter dans un conte » 249. Lire pour Ă©difier 14La lecture est assujettie Ă  l’édification dans toutes ses modalitĂ©s. On ne lit jamais seul dans la mesure oĂč les livres sont prĂȘtĂ©s par une tierce personne, qu’ils peuvent avoir Ă©tĂ© réécrits, qu’on lit souvent le mĂȘme ouvrage Ă  deux et jamais pour soi puisque le livre est discutĂ© en groupe. Autrement dit, la lectrice idĂ©ale de Mme Leprince de Beaumont n’est jamais en tĂȘte-Ă -tĂȘte avec un texte. On ne lit pas non plus au hasard, car le catalogue de livres et le corpus de textes composĂ©s par les Ă©coliĂšres entre dans un cheminement prĂ©vu par Mlle Bonne, proposĂ© comme modĂšle aux lecteurs des Magasins. La disposition des textes insĂ©rĂ©s obĂ©it non pas Ă  une logique littĂ©raire, mais Ă  des impĂ©ratifs moraux. De mĂȘme que la stylistique adoptĂ©e sert Ă  faire passer une leçon morale, le texte littĂ©raire est conçu dans une visĂ©e utilitaire. Il vient illustrer et justifier le commentaire moral qui reste premier. Certes, Mme Leprince de Beaumont respecte en apparence une vraisemblance narrative. Mais c’est l’incident moral qui fait Ă©merger le souvenir littĂ©raire. Le texte insĂ©rĂ© s’intĂšgre dans une logique reconstituĂ©e aprĂšs coup par Mme Leprince de Beaumont. Le scĂ©nario est mĂȘme mis en Ɠuvre dans le Magasin des jeunes dames. Bonne sauve Miss Molly du dĂ©shonneur grĂące Ă  l’intervention d’une de ses amies qui devra laisser sur sa table comme par hasard » un extrait 64 qui s’adapte parfaitement Ă  la situation de la jeune fille, ce qui autorise Bonne Ă  dire que vous seriez autorisĂ©e Ă  croire que je l’ai fait extraire exprĂšs » 78. Il faut voir lĂ  le triomphe d’une conception de la lecture, non pour le plaisir du texte, mais pour comprendre l’idĂ©e sous-jacente, pour s’appliquer la leçon dans une relation de proximitĂ© et d’identification Ă  la fable. 15Les Magasins de Mme Leprince de Beaumont ne sont pas seulement le compte-rendu d’une expĂ©rience pĂ©dagogique, dĂ©jĂ  originale par la personnalitĂ© de leur institutrice et par sa durĂ©e qui rencontre ce souci d’exhaustivitĂ© caractĂ©ristique des projets Ă©ducatifs du xviiie siĂšcle soucieux de s’adresser Ă  tous, en diffĂ©renciant les Ăąges et les groupes sociaux. Plus profondĂ©ment, en devenant auteur, c’est-Ă -dire en donnant Ă  lire son ouvrage, Mme Leprince de Beaumont passe d’une relation singuliĂšre Je ne fais qu’écrire mes conversations avec mes Ă©coliĂšres » xxvi Ă  une analyse de pratiques et Ă  une rĂ©flexion analytique L’éducation ne consiste ni dans l’acquisition, ni dans la culture des talents, ni dans l’arrangement extĂ©rieur » xiv. Ses choix Ă©ducatifs, ses mĂ©thodes d’entretien alternĂ©s, ses corpus anthologiques fondĂ©s sur l’invention ou sur la réécriture deviennent autant de modĂšles, voire de prescriptions qui s’intĂšgrent dans la librairie pĂ©dagogique du siĂšcle, en dessinant un parcours original, sujet Ă  une longue postĂ©ritĂ©. Le programme de lectures, assez vaste au regard de certains autres, se comprend en fonction d’une Ă©ducation morale progressive imposĂ©e par une main cachĂ©e, celle de l’institutrice, qui donne Ă  lire, fait Ă©crire, conduit la discussion et dispose souvenirs et rĂ©flexions. Plus profondĂ©ment, cette conception de la lecture invite Ă  s’interroger sur les rapports entre littĂ©rature et morale, entre lecture et commentaire, entre crĂ©ation et mĂ©diation. Notes 1 Elle est nĂ©e Ă  Rouen en 1711 et morte en 1780. Elle entre dans la carriĂšre littĂ©raire par un roman, en 1748, Le Triomphe de la vĂ©ritĂ©, qu’elle prĂ©sente au roi de Pologne, puis elle part en Angleterre oĂč elle se charge de l’éducation de plusieurs jeunes filles anglaises dont Sophie Carteret, petite-fille de Lady Pomphret, Louise North, Charlotte et Mary Hillsborough, filles de premier ministre et compose alors ses traitĂ©s d’éducation. Son Ɠuvre comprend environ 70 volumes les Magasins, des ouvrages historiques, des romans, des manuels et des contes. 2 Pour le Magasin des enfants, notre Ă©dition de travail est celle L. Duprat-Duverger, s. d. Paris, abrĂ©gĂ©e en M. E. Pour le Magasin des adolescentes, abrĂ©gĂ© en notre Ă©dition de travail est celle de 1760 publiĂ©e Ă  Londres pour les parties I et II qui regroupent les seize premiers dialogues et l’édition de 1825 pour les parties III et IV pour les dix-sept dialogues suivants. Pour le Magasin des jeunes dames, abrĂ©gĂ© en M. J. D., il s’agit de l’édition de 1764 Londres, J. Nourse. A chaque fois, le grand chiffre romain indique le numĂ©ro du dialogue, le chiffre arabe la page les petits chiffres romains renvoient aux pages des introductions. 3 Cet ouvrage paraĂźt d’abord sous le titre d’Instructions pour les jeunes dames qui entrent dans le monde, se marient, leurs devoirs dans cet Ă©tat et envers leurs enfants pour servir de suite au Magasin des Adolescentes » 1764. Il existe Ă©galement un Magasin des pauvres, artisans, domestiques et gens de la campagne datĂ© de 1768. 4 I. NiĂšres, Les Contes du Magasin des enfants », Actes du 2e colloque d’Aspe, Ouvrages de dames, miroirs de femmes les contes », mai 1997, n° spĂ©cial 123 de la revue Nous voulons lire !, MĂ©diathĂšque de Bordeaux, pp. 13-26. 5 G. Artigas-Menant, La Vulgarisation scientifique dans Le Nouveau Magasin français de Mme Leprince de Beaumont », Revue d’histoire des Sciences, I, 1991, pp. 343-357. 6 Mme Leprince de Beaumont critique notamment l’inadaptation des ouvrages de langue Ă©trangĂšre par rapport Ă  la tranche d’ñge concernĂ©e, comme Gil Blas et TĂ©lĂ©maque M. E., iv. 7 La prĂ©vention contre les romans et plus particuliĂšrement les romans sentimentaux est une constante. Elle trouve une application, non dans les aventures prĂȘtĂ©es aux Ă©coliĂšres de Bonne ce qui signerait l’échec de son entreprise Ă©ducative, mais dans des diatribes prĂ©ventives, comme celle-ci contre Lady Frivole qui l’esprit farci d’aventures amoureuse, [a] cru que tous les hommes devaient ĂȘtre Ă©pris de [ses] charmes » et se croit spirituelle en disant que la vue d’une bibliothĂšque suffisait pour lui donner la migraine » XVIII, 24-25 ou encore dans les rĂ©cits insĂ©rĂ©s. L’Histoire de Fidelia parcourt ainsi l’ensemble des Dialogues XVII Ă  XXIII du Magasin des adolescentes, preuve de sa longueur, de ses rebondissements narratifs et de sa propension Ă  susciter la discussion. De John Hawkesworth, elle est publiĂ©e la premiĂšre fois dans The Adventurer sous le titre The Mischiefs of Superstition and Infidelity » numĂ©ros 77-79 les mardi 31 juillet, samedi 4 aoĂ»t et mardi 7 aoĂ»t 1753, puis dans divers journaux et ouvrages cf. Roger Pisapia, Bibliographie du conte moral, de Marmontel Ă  madame de Genlis, thĂšse de doctorat de 3e cycle sous la direction de Henri Coulet, Aix-Marseille I, 1979 renseignements donnĂ©s par Katherine Astbury, University d’Exeter. 8 Mme Leprince de Beaumont file ainsi Ă  plusieurs reprises la mĂ©taphore de la nourriture et de la digestion M. E., XXIII, 147. 9 Dans ce cas, le nom de l’auteur est prĂ©cisĂ© et Mme Leprince de Beaumont dĂ©plore que l’on n’ait pas rendu justice Ă  l’ouvrage. 10 L’éloge de Marmontel et de ses Contes moraux est loin d’ĂȘtre unanime chez les auteurs pĂ©dagogues. 11 Le genre théùtral n’apparaĂźt qu’à travers le souvenir de reprĂ©sentations, donc liĂ© Ă  l’agencement des spectacles contemporains qui juxtapose Ă  la tragĂ©die des petites piĂšces d’un comique bas VIII, 20 et sq.. De toute façon, les tragĂ©dies montrent souvent des sentiments bien opposĂ©s au christianisme », et les comĂ©dies comportent bien des sottises » XI, 81, jugement nĂ©gatif confirmĂ© par l’histoire de l’homme qui rĂȘvait d’aller au spectacle Ă  Londres et qui est fort déçu VIII, 20 et sq.. Seul fait exception, on s’en doute, Racine, avec Athalie Miss Sophie fait l’éloge de Joas », XIII, 143. 12 L’exemple le plus achevĂ© se trouve Ă  la fin d’AdĂšle et ThĂ©odore de Mme de Genlis avec le Plan de lectures d’AdĂšle. 13 Voir J. Barchilon, Le Conte merveilleux français de 1690 Ă  1790, Paris, Champion, 1975 et Raymonde Robert, Le Conte de fĂ©es littĂ©raire en France de la fin du xviie Ă  la fin du xviiie siĂšcle, Presses universitaires de Nancy, 1981. 14 Une des rares exceptions concerne La JardiniĂšre de Vincennes de Mme de Villeneuve dont le titre n’est pas donnĂ©, mais dont Bonne prĂ©cise l’auteur M. J. D.. 15 Bonne prĂ©cise au dĂ©but de Magasin des enfants la diffĂ©rence entre le conte et l’histoire Une histoire est une chose vraie ; et un conte est une chose fausse, qu’on Ă©crit, qu’on raconte pour amuser les jeunes gens » III, 34. Auteur Du mĂȘme auteur Femmes Ă©ducatrices au siĂšcle des LumiĂšres, Presses universitaires de Rennes, 2007 Madame de Maintenon, Presses universitaires de Rennes, 2012 Charles CollĂ© 1709-1783, Presses universitaires de Rennes, 2013 Tous les textes Cette publication numĂ©rique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractĂšres.

20h00Ruth Elkrief 2022 Magazine d'actualité - 2h. 22h00 Brunet et compagnie Magazine d'actualité - 2h. 00h00 Programmes de la nuit Programme indéterminé - 6h. 17h40 Les Simpson Le grand

Le film La Belle et la BĂȘte, avec Emma Watson en tĂȘte d'affiche, sort ce mercredi en France. L'actrice britannique pose ici Ă  Londres le 23 fĂ©vrier dernier. PHOTOSHOT/MAXPPP Au mĂȘme titre qu'Aladdin, Le Roi Lion, La Petite SirĂšne ou encore Blanche-Neige, La Belle et la BĂȘte fait partie du patrimoine des studios Disney. L'adaptation du cĂ©lĂšbre dessin animĂ©, datant de 1991, sort ce mercredi dans les salles françaises. C'est l'actrice britannique Emma Watson qui incarne le personnage de Belle, aux cĂŽtĂ©s de Dan Stevens qui, lui, se glisse dans la peau de la BĂȘte. DĂ©voilĂ© vendredi outre-Atlantique, le long-mĂ©trage du rĂ©alisateur Bill Conton a effectuĂ© un dĂ©marrage historique, selon les chiffres publiĂ©s lundi par la sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e Exhibitor Relations. En seulement trois jours, l'adaptation a rapportĂ© 174,75 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis et au Canada. Il s'agit du sixiĂšme meilleur dĂ©marrage en salles en AmĂ©rique du Nord. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Faire remonter "Ă  la surface des thĂšmes plus adultes"DĂšs la sortie de la premiĂšre bande-annonce, au mois de novembre, Disney a replongĂ© les spectateurs dans leurs souvenirs d'il y a 25 ans. Aussi bien dans la rĂ©alisation que dans certaines rĂ©pliques, le studio a poussĂ© trĂšs loin la ressemblance entre le dessin animĂ© et l'adaptation au cinĂ©ma. Le site amĂ©ricain Movie Web, repĂ©rĂ© par Le Point, s'est d'ailleurs amusĂ© Ă  rĂ©aliser une vidĂ©o mettant cĂŽte Ă  cĂŽte les deux versions. Le mimĂ©tisme est flagrant. Des scĂšnes emblĂ©matiques du dessin animĂ© ont Ă©tĂ© reproduites quasiment Ă  l'identique. C'est le cas, dĂšs les premiĂšres secondes, avec l'avancĂ©e vers le chĂąteau de la BĂȘte sous un ciel sombre. Les spectateurs ont Ă©galement retrouvĂ© le portrait griffĂ© du prince, l'arrivĂ©e de Belle Ă  l'intĂ©rieur du chĂąteau, la discussion avec son pĂšre enfermĂ© dans le cachot ou encore la sĂ©quence finale du bal. Un internaute a rĂ©alisĂ© le mĂȘme montage au moment de la sortie de la seconde bande-annonce, en janvier. LĂ  encore, les similitudes sont nombreuses.   "L'essentiel pour moi Ă©tait de rendre [le film] le plus rĂ©el possible", confie Ă  Vulture Bill Condon. En dĂ©pit des ressemblances, le rĂ©alisateur assure avoir opĂ©rĂ© une Ă©volution qui, espĂšre-t-il, satisfera tout le monde. "J'ai vu le dessin animĂ© non pas lorsque j'Ă©tais enfant, mais adulte. Et il m'a touchĂ© [...] InĂ©vitablement, en le transposant en live-action [adaptations en prise de vues rĂ©elles], nous avons fait remonter Ă  la surface des thĂšmes plus adultes. J'espĂšre que l'expĂ©rience de ce film sera tout aussi intĂ©ressante pour les adultes que pour les enfants", explique-t-il au site amĂ©ricain. "C'est toute mon enfance"L'Ă©quipe du film a par ailleurs conservĂ© le titre phare du dessin animĂ©. Ils l'ont toutefois remis au goĂ»t du jour Ă  l'aide des chanteurs amĂ©ricains John Legend et Ariana Grande.   Visiblement trĂšs nostalgiques, les internautes français semblent impatients de dĂ©couvrir cette adaptation. Sur Twitter, ils sont nombreux Ă  faire rĂ©fĂ©rence Ă  leur enfance. Plusieurs changements, nuance The Hollywood Reporter, ponctuent cette adaptation. Le site spĂ©cialiste du cinĂ©ma Ă©voque notamment une Ă©nigme concernant la mĂšre de Belle ou encore la prĂ©sence d'un nouveau personnage dans le chĂąteau. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tique Cest un Ă©chec et le pĂšre est dĂ©sespĂ©rĂ©. Il s’arrĂȘte en bordure de route et aperçoit, au bout d’un chemin, comme un mirage, un chĂąteau : il ne le sait pas encore, mais c’est le chĂąteau de La BĂȘte. La suite, vous la connaissez ou presque. Cette réécriture place le conte Ă  notre Ă©poque, le rend plus rĂ©aliste, plus proche
Quelle est l'histoire du spectacle La Belle et la BĂȘte ? La comĂ©die musicale La Belle et la BĂȘte est de retour ! Le conte de fĂ©es adaptĂ© du dessin animĂ© des studios Disney est de retour dans une toute nouvelle mise en scĂšne 25 ans aprĂšs son arrivĂ©e Ă  Belle et la BĂȘte est basĂ©e sur le film d'animation des studios Disney 1991, lui-mĂȘme basĂ© sur le conte Ă©ponyme. Belle est une jeune fille brillante qui se sent Ă  l'Ă©troit dans le petit village oĂč elle vit. Le jour oĂč son pĂšre se retrouve prisonnier du mystĂ©rieux propriĂ©taire d'un chĂąteau enchantĂ©, Belle n'hĂ©site pas une seconde pour Ă©changer sa libertĂ© contre celle de son pĂšre. EntourĂ©e d'objets chantants et dansants et d'un ravisseur pas si mĂ©chant qu'il en a l'air, elle va dĂ©couvrir peu Ă  peu la vĂ©ritable personnalitĂ© de son geĂŽlier. RĂ©server Pourquoi faut-il aller voir La Belle et la BĂȘte ? PremiĂšre incursion de Disney Ă  Broadway, la comĂ©die musicale La Belle et la BĂȘte a Ă©tĂ© créée en 1994 Ă  New York. Le spectacle y a Ă©tĂ© jouĂ© jusqu'en 2007 et a cumulĂ© plus de 5000 reprĂ©sentations ce qui en fait le 10Ăšme spectacle le plus longtemps jouĂ© Ă  Broadway. En 1997, une production voit le jour pour le premiĂšre fois Ă  Londres oĂč elle sera jouĂ©e pendant 2 ans. Le spectacle a ensuite Ă©tĂ© jouĂ© dans prĂšs de 40 pays !La Belle et la BĂȘte a Ă©tĂ© un vĂ©ritable succĂšs commercial et critique pour Disney. Le spectacle a rapportĂ© prĂšs de 1,2 milliards de dollars. Il a Ă©tĂ© nommĂ© dans 9 catĂ©gories aux Tony Awards en 1994 et a remportĂ© l'Olivier Award de la meilleure comĂ©die musicale en comĂ©die musicale reprend les musiques du film Ă©crites par Alan Menken La Petite SirĂšne, Aladdin, Hercule mais comporte aussi des chansons inĂ©dites, Ă©crites tout spĂ©cialement pour le spectacle. La reprise du spectacle Ă  Londres est une occasion unique d’entendre en live des tubes comme Be Our Guest, Gaston et Something There !La Belle et la BĂȘte ne sera jouĂ©e que pendant une pĂ©riode limitĂ©e. RĂ©servez vite vos billets. Vous serez certain de passer une soirĂ©e inoubliable en famille ou en amoureux ! RĂ©server Quels sont les avis des spectateurs pour La Belle et la BĂȘte ? ChloĂ©, le 04/08/2022 C’était incroyable ! J’ai amenĂ© mes filles jumelles de 15 ans et nous avons adorĂ©. C’est notre premiĂšre comĂ©die musicale Ă  Londres et nous avons envie d’aller en voir plein d’autres. Vraiment magique, drĂŽle et Ă©mouvant. DĂ©cors et mise en scĂšne grandiose !!!! Vraiment spectaculaire ! Bravo aux musiciens et acteurs ! ❀đŸŒčđŸ€— LĂ©a, le 04/08/2022 It was amazing !! Everything was magical! We came from France to see this beautiful show and we don't regret it. It was a gift for our wedding anniversary and it will be forever in our mind. Thanks to all of you for making this wonderful time. We recommend this show to all of the people who want to see a great show in London. LĂ©ane, le 04/08/2022 Superbe comĂ©die musicale qui vaut le dĂ©tour, les dĂ©cors et les costumes Ă©taient incroyables, les artistes Ă©taient trĂšs talentueux, la magie Ă©tait aux rendez-vous! Les paillettes, la musique de l’orchestre symphonique, les chansons nous transportent et font raccourcir les heures. Ce fut un excellent moment. N’hĂ©sitez vraiment pas Ă  rĂ©server, vous ne serez pas déçus! AnaĂŻs, le 21/07/2022 TrĂšs belle comĂ©die musicale !!! Nous recommandons fortement d’aller la voir. Les dĂ©cors et les diffĂ©rents effets spĂ©ciaux sont gĂ©niaux. Nous avons beaucoup aimĂ© la Belle et la BĂȘte. La salle Ă©tait d’ailleurs pleine. Nous Ă©tions trĂšs bien situĂ©s dans la salle du London Palladium qui est d’ailleurs une trĂšs belle salle. MickaĂ«l, le 19/07/2022 Just AMAZING ! Thank you so much for this moment ! All the singers, dancers were wonderful ! Cela a Ă©tĂ© un moment fantastique en famille. Quelle beautĂ© ! Que ce soit les dĂ©cors, les costumes, les changements de plateaux ! Waouh ! Et quel plaisir d'avoir de la musique en live ! Bref, un moment magique ! ClĂ©mentine, le 07/07/2022 INCROYABLE. Je repayerais le double s’il fallait. Les comĂ©diens Ă©taient gĂ©niaux et trĂšs talentueux. MalgrĂ© que nous ne parlions pas couramment anglais, nous avons pu totalement apprĂ©cier ce moment magique, avec des dĂ©cors fantastiques! Merci cet incroyable expĂ©rience qui nous fera revenir Ă  Londres Ă  coup sĂ»r. Voir plus d'avis Les avis sont classĂ©s du plus rĂ©cent au moins rĂ©cent. Ils ne sont pas modĂ©rĂ©s ni filtrĂ©s, sauf en cas d'illisibilitĂ© ou d'atteinte Ă  la lĂ©gislation. RĂ©server Informations pratiques Quel est le tarif des billets pour La Belle et la BĂȘte ? Les billets pour La Belle et la BĂȘte commencent au tarif de 24ÂŁ par place, en fonction de la date de la reprĂ©sentation et des siĂšges choisis. Dans quel théùtre et Ă  quelle adresse se joue le spectacle La Belle et la BĂȘte ? Le spectacle La Belle et la BĂȘte se joue au London Palladium. L'adresse est 8 Argyll Street, W1F 7TF London. Quelle est la durĂ©e du spectacle La Belle et la BĂȘte ? Le spectacle La Belle et la BĂȘte a pour durĂ©e 2h30 environ, entracte compris. Jusqu'Ă  quelle date devrait se jouer le spectacle La Belle et la BĂȘte Ă  Londres ? D'aprĂšs les informations que nous avons Ă  ce jour, le spectacle La Belle et la BĂȘte va se jouer jusqu'au 17/09/2022. Il est toutefois possible que la production annonce une extension du calendrier. A partir de quel Ăąge mes enfants peuvent assister au spectacle La Belle et la BĂȘte ? Beaucoup de comĂ©dies musicales sont des spectacles familiaux qui plairont de toute Ă©vidence aux enfants ! Sachez toutefois que l'Ăąge minimal imposĂ© par le théùtre pour assister au spectacle La Belle et la BĂȘte est de 3 ans. Comment acheter des billets pas cher pour La Belle et la BĂȘte ? Pour obtenir des billets pas cher pour la comĂ©die musicale La Belle et la BĂȘte Ă  Londres, vous pouvez vous rendre le jour-mĂȘme au guichet de derniĂšre minute TKTS de Londres. Cependant, La Belle et la BĂȘte faisant partie des spectacles les plus demandĂ©s, il est frĂ©quent que le guichet de derniĂšre minute TKTS ne propose pas de places pour ce vous souhaitez rĂ©server un spectacle en particulier, si vous ĂȘtes peu flexibles sur la date ou si vous souhaitez ĂȘtre bien placĂ©, nous vous conseillons de rĂ©server vos billets Ă  l'avance sur internet. En effet, en rĂ©servant Ă  l’avance, vous vous retrouverez avec de bien meilleures places et vous aurez l'assurance d'assister au spectacle qui vous plaĂźt le plus, le jour qui vous convient le mieux. Comment vais-je recevoir mes billets ? En fonction du théùtre, plusieurs modes de rĂ©ception des billets peuvent vous ĂȘtre proposĂ©s lors du paiement Je retire mes billets au théùtre. Pour accĂ©der au spectacle, prĂ©sentez-vous 30 minutes avant le dĂ©but de la reprĂ©sentation aux guichets box-office du théùtre, munie de l’e-mail de confirmation de rĂ©servation. La piĂšce d'identitĂ© ou la carte bancaire du payeur peut vous ĂȘtre reçois mes billets par e-mail. Pour accĂ©der au spectacle, prĂ©sentez-vous 20 minutes avant le dĂ©but de la reprĂ©sentation directement au contrĂŽle, munie de vos billets PDF prĂ©alablement imprimĂ©s ou affichĂ©s sur votre mobile. Comment choisir mes places ? Les théùtres ont tous Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s ces derniĂšres annĂ©es et offrent une bonne visibilitĂ© quelque soit le placement. Cependant, plus vous serez Ă©loignĂ© de la scĂšne, moins vous profiterez de la magie du spectacle. De mĂȘme, les places reprĂ©sentĂ©es par un rond Ă  moitiĂ© colorĂ© sont des places avec une moins bonne visibilitĂ© souvent, il s'agit de places au fond ou sur le cĂŽtĂ© qui ne permettent pas de voir la totalitĂ© des dĂ©cors. Nous vous conseillons de les Ă©viter lorsque vous choisirez vos places sur plan. Quelles mĂ©thodes de paiement acceptez-vous ? Nous acceptons la majoritĂ© des cartes bancaires lors du paiement sĂ©curisĂ© Visa, Mastercard, American Express. Offrez-vous des tarifs prĂ©fĂ©rentiels pour les enfants ? Les tarifs sont fixĂ©s par les théùtres et les producteurs du spectacle. MĂȘme si la plupart des comĂ©dies musicales sont adaptĂ©es aux enfants, aucun tarif prĂ©fĂ©rentiel n'est proposĂ©. Vais-je comprendre le spectacle si je ne parle pas bien anglais ? La magie d'une comĂ©die musicale s’apprĂ©cie mĂȘme sans en comprendre les paroles ! Avoir quelques notions en anglais est Ă©videmment un plus, toutefois les chanteurs sont trĂšs expressifs dans leur chant et dans leur jeu, ce qui aide beaucoup Ă  la comprĂ©hension. D'autre part, notre site prĂ©sente toujours un rĂ©sumĂ© de l’intrigue pour chaque spectacle, que vous pouvez consulter avant la reprĂ©sentation. Que puis-je faire si je ne peux pas assister au spectacle rĂ©servĂ© ? Les billets ne sont ni Ă©changeables, ni remboursables, sauf cas de force majeure sĂ©ance annulĂ©e ou interrompue. Dans ce cas, le théùtre ou l’organisateur de l’évĂ©nement vous contactera pour procĂ©der au remboursement. Puis-je ĂȘtre remboursĂ© si l'acteur annoncĂ© ne joue pas le jour de ma rĂ©servation ? Il peut arriver que l'acteur annoncĂ© soit remplacĂ© par un autre sans avertissement prĂ©alable. Malheureusement cela ne constitue pas une raison valable pour demander un remboursement. Puis-je filmer ou photographier durant le spectacle ? La prise de photos et de vidĂ©os sont gĂ©nĂ©ralement interdits dans les théùtres. RĂ©server
Autantde questions Ă©voquĂ©es lors de cette rencontre entre Charles Belle et Samuel Cordier. Sur rĂ©servation, nombre de places limitĂ©. Saint-Charles-la-ForĂȘt 53170, Mayenne, Pays de la Loire 221 .hab ÉvĂ©nements autour de Saint-Charles-la-ForĂȘt Annonces autour de Saint-Charles-la-ForĂȘt Agenda Saint-Charles-la-ForĂȘt Annonces CinĂ©ma RemixĂ© en comĂ©die musicale par le rĂ©alisateur Bill Condon, le classique de Disney a fait polĂ©mique. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s L’avis du Monde » – pourquoi pas Depuis la premiĂšre version qu’en a produite PathĂ©, en 1899, La Belle et la BĂȘte n’a cessĂ© d’inspirer le cinĂ©ma. Longtemps associĂ©e aux dentelles de lumiĂšre noire que Jean Cocteau sculpta autour de la prĂ©sence lĂ©onine de Jean Marais, l’histoire de cette jeune fille qui s’enfonce dans les bois pour se livrer corps et Ăąme Ă  une bĂȘte effrayante s’est popularisĂ©e dans le monde entier Ă  partir de 1991, sous les auspices radicalement moins ambigus de l’esthĂ©tique Disney. A la surface d’une image claire et nette, tout en aplats bleu et or, le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont voyait dans le dessin animĂ© de Disney son mystĂšre Ă©moussĂ©, ses inquiĂ©tantes aspĂ©ritĂ©s Ă©limĂ©es. Du texte initial ne subsistait qu’une maigre trame dont on fit le vecteur d’une morale de catĂ©chisme, appelant les enfants du monde Ă  se dĂ©fier des apparences pour accĂ©der Ă  la beautĂ© intĂ©rieure des ĂȘtres. Le tout en chansons, pour mieux prĂ©venir, sans doute, le vagabondage des esprits libres, au cas oĂč quelques traces du sous-texte Ă  forte connotation sexuelle de l’Ɠuvre originale auraient Ă©chappĂ© Ă  la vigilance des gardiens de l’ordre puritain. Le dessin animĂ© n’en conservait pas moins un certain charme une fluiditĂ© gracieuse condensĂ©e dans les scĂšnes de valse, les dĂ©cors de ­forĂȘt, les abords du chĂąteau enneigĂ© ; des chansons plutĂŽt bien troussĂ©es ; un rĂ©cit Ă©toffĂ© par le personnage de Gaston, bellĂątre Ă  la personnalitĂ© de brute Ă©paisse, cruelle et Ă©goĂŻste, prĂȘt Ă  tout pour prendre possession de Belle
 Son succĂšs fut tel qu’il a donnĂ© Ă  la maison Disney l’idĂ©e de le dĂ©multiplier en s’inspirant de la pratique du ­reboot, recette d’alchimiste ­consistant Ă  remettre sur le mĂ©tier une histoire archicĂ©lĂšbre pour en livrer une reprĂ©sentation Ă  peine diffĂ©rente, avec laquelle elle a dĂ©jĂ  transformĂ© ses hĂ©ros Marvel en inĂ©puisables machines Ă  cash. Petite musique fĂ©ministe Pourquoi pas, donc, reprendre les personnages, l’intrigue, les chansons du dessin animĂ© et une bonne partie de ses dialogues, pour faire une comĂ©die musicale en prises de vues rĂ©elles ? Pourquoi pas y associer Emma Watson, jeune star venue au monde dans une saga de blockbusters aussi ­cĂ©lĂšbres qu’Harry Potter ? Pourquoi pas incruster Ă  l’image, en guise de clin d’Ɠil, les figurines animĂ©es – commode, tasses en porcelaine, chandelier, horloge
 – qui contribuaient Ă  couler dans un bain de miel l’atmosphĂšre du film d’animation ? Docile exĂ©cutant des basses Ɠuvres hollywoodiennes, Ă  qui l’on doit notamment les quatriĂšme et cinquiĂšme volets de la saga Twilight, Bill Condon mise gros sur des numĂ©ros musicaux qu’il surcharge de figurants, de mouvements de camĂ©ra extravagants, de voix poussĂ©es Ă  pleine puissance. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. L5u7b. 346 130 247 319 137 90 312 90 107

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