Plusieurs éléments permettent d'expliquer les raisons pour lesquelles la justice n'a toujours pas classé le dossier, près de trente-trois ans après la découverte du corps de l'enfant dans la une énigme criminelle dont la France entière attend la conclusion depuis plus de trois décennies. Le 16 octobre 1984, le corps d'un enfant de 4 ans, le petit Grégory Villemin, est retrouvé noyé, pieds et poings liés, dans les eaux de la Vologne, dans les Vosges. Près de trente-trois ans après la découverte du cadavre du garçonnet, des enquêteurs tentent toujours de trouver son ou ses meurtriers. Mercredi , les gendarmes ont arrêté et placé en garde à vue deux membres de la famille Villemin Marcel Jacob, 71 ans, et son épouse Jacqueline, 85 ans, les grand-oncle et grand-tante du garçon Marcel Jacob est le frère de la grand-mère de Grégory. Vendredi 16 juin au matin, ils ont été déférés au matin au parquet général de Dijon Côte-d'Or et pourraient être mis en examen. Un nouveau rebondissement dans une affaire hors-norme. Une question revient pourquoi, plus de trente ans après les faits, le crime n'est pas prescrit ? Franceinfo apporte des éléments de réponse. Parce que le crime a été commis sur un mineur En France, le délai de prescription pour les crimes est désormais de vingt ans, indique le site internet Mais jusqu'à une loi promulguée fin février, un crime était automatiquement prescrit dix années après avoir été perpétré. Ce délai de prescription très court au regard de ceux appliqués par nos voisins européens était hérité du début XIXe siècle. "En France, la prescription remontait à 1808, c’est-à-dire à Napoléon Bonaparte. La durée de vie était faible à l'époque", soulignait le député Les Républicains, Georges Fenech, qui portait la proposition de loi à l'Assemblée avec son homologue radical de gauche depuis passé à La République en marche Alain Tourret. Mais les lois ne sont pas rétroactives. Dans le cas de l'affaire Grégory, qui a débuté dans les années 1980, le délai de prescription reste donc de dix ans. La loi prévoit cependant que, lorsqu'un crime est commis sur un mineur, le délai de prescription court à compter de la majorité de l'enfant. Grégory Villemin étant âgé de 4 ans à sa mort en 1984, le délai de prescription était fixé à 2008. Parce que l'enquête a été trois fois relancée La loi dispose en outre que le délai de prescription de l'action publique est interrompu par les actes d'enquête ou d'instruction, comme par les jugements ou les arrêts. Et cela a été le cas dans l'affaire Grégory. A la demande des parents, le dossier a été rouvert par deux fois, en 2000 et 2008, pour réaliser des analyses ADN de pièces du dossier. Les expertises se sont révélées infructueuses, mais ont permis, à chaque fois, de relancer le délai de prescription. Les récentes gardes à vue ont à nouveau permis de repousser la prescription. Selon le calcul de BFMTV, près de 33 ans après le début de l'Affaire Grégory, le délai de prescription court donc désormais jusqu'en 2018.
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Fin du mois d’octobre 1984. Jean-Marie Villemin, le père du petit Grégory, 4 ans, découvert noyé dans la Vologne, pieds et poings liés, son bonnet sur son visage, sort de la gendarmerie. Les enquêteurs pataugent. Épuisé, à bout de nerfs, Jean-Marie Villemin, jeune contremaître de 25 ans, lâche devant les caméras Ça dure depuis huit jours. Il faut que ça cesse. Je ne tiendrai pas huit jours de plus ! »Trente-quatre ans plus tard, après une série de désastres humains, d’erreurs policières, de fiascos judiciaires, le coupable reste introuvable. De ce terrible fait divers qui a suscité tellement de récits, d’émissions, de livres, Pierre Hurel et Christophe Dubois tirent, à leur tour, un feuilleton documentaire en cinq épisodes diffusé mercredi et jeudi sur France 3. Avant la prochaine salve annoncée sur Netflix en 2019…Les auteurs de cette enquête se concentrent sur les ramifications de l’arbre généalogique de cette famille des Vosges et sur la personnalité des protagonistes. Dès 1981, un corbeau à la voix rauque » harcèle Christine et Jean-Marie Villemin. Il s’en prend au chef », dont l’ascension sociale suscite jalousies et rancœurs, qui vit heureux avec sa belle épouse, ouvrière du textile, et de vipèresCe mystérieux et inquiétant correspondant sait tout, voit tout et, sur fond de lourds secrets, finit par annoncer qu’il tuera leur enfant. Une épidémie de coups de fils anonymes se répand dans cette vallée délaissée, nœud de vipères, où chacun s’espionne et nourrit de vieux contentieux. Jusqu’au sordide assassinat de Grégory, le 16 octobre affaire est semée de drames. Le bilan est tragique accusés blanchis ou tués Christine Villemin, Bernard Laroche, aveux réitérés puis rétractés Murielle Bolle, juges d’instruction foudroyés ou suicidés Maurice Simon, Jean-Michel Lambert, gendarmes dessaisis, PJ fabriquant de fausses pièces, avocats multipliant les incidents de procédures, actes judiciaires capitaux annulés pour vices de père de Gregory tue le suspect ; la mère de Grégory, traquée, lapidée par l’opinion publique, emprisonnée, objet de tous les fantasmes, fait une tentative de suicide, puis, enceinte, entame une grève de la faim. Avant d’être solennellement réhabilitée pour absence de charges »…Folie médiatiqueLa folie médiatique de l’époque, alimentée notamment par RTL et Paris-Match, emporte tout sur son passage. Le Sublime, forcément sublime » de Marguerite Duras dans Libération demeurant l’étalon de cette déraison face à l’une des plus grandes énigmes de l’histoire Hurel et Christophe Dubois ont confectionné un feuilleton » de bonne facture, honnête dans son propos, avec une série d’images oubliées ou inédites, comme le contenu très éclairant du journal intime du juge Simon. Leur récit hélas alourdi par des reconstitutions gênantes détaille et cherche à comprendre la malédictionde la Vologne ».Cette ténébreuse affaire a encore connu, récemment, de nouveaux rebondissements gardes à vue, relance de l’enquête, là encore tragiques suicide du juge Lambert. À chaque étape, la vérité, qui semble à portée de mains, se dérobe. Fouillant avec méthode, comme un chartiste, recoupant sans relâche les milliers de pièces du dossier, Jean-Marie Villemin voue désormais sa vie à tenter de l’extirper de ce puits sans 2006, Christine et Jean-Marie Villemin avaient rompu leur long silence en accordant un entretien exceptionnel à La couple, qui a visionné cette série, nous a fait parvenir le texte suivant Après avoir été broyés par le système médiatique, les parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, souhaitent demeurer personnellement à l’écart de toute agitation, quelle qu’elle soit. En 2001 et 2008, ils s’en sont remis à la police scientifique pour tenter d’éclaircir l’énigme insupportable de la mort de leur enfant. Depuis, ils ne veulent rien d’autre et demeurent unis, solidaires et aimants dans cette épreuve, entourés de leurs trois autres merveilleux enfants. »-A voir deux soirées sur France 3, à 21 h. Mercredi 5 décembre trois épisodes, La Vallée des corbeaux, La Bête et la Belle, Un bûcher pour la 6 décembre La croisade pour Grégory, Le Crépuscule des secrets. Suivis d’un lire Le seize octobre, de Christine et Jean-Marie Villemin. Plon 1994Le bûcher des innocents, de Laurence Lacour. Stock 1993, réédité par Les Arènes 2006Au cœur de l’affaire Villemin, de Denis Robert. Hugo doc 2006La voix rauque, de Thibaut Solano. Les Arènes 2018À revoir L’affaire Villemin, fiction en 6 épisodes de Raoul Peck, France 3 2006
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affaire gregory une enquête sans fin replay